6,6 millions de français souffrent d’isolement, selon l’INSEE

Les enquêtes qui mesurent l’isolement social en France sont assez peu nombreuses et n’apprécient pas forcément les mêmes situations : en effet certaines ciblent les personnes âgées ou s’intéressent aux aspects quantitatifs et qualitatifs de l’isolement. Le CESE a complété cette définition en 2017 en précisant « Les relations d’une qualité insuffisante sont celles qui produisent un déni de reconnaissance, un déficit de sécurité et une participation empêchée. Le risque de cette situation tient au fait que l’isolement prive de certaines ressources impératives pour se constituer en tant que personne et accéder aux soins élémentaires et à la vie sociale. »

L’enquête de l’INSEE révèle qu’aujourd’hui 6,6 millions de Français âgés de 16 ans ou plus souffrent d’isolement, c’est-à-dire qu’ils déclarent avoir moins d’un contact par semaine.

Les personnes isolées sont plus souvent des hommes, âgées de plus de 40 ans ; elles sont peu diplômées et plus souvent inactives. L’isolement relationnel est associé à une vulnérabilité économique accrue en matière de ressources ou de précarité de l’emploi, à une santé dégradée et à un moindre niveau de bien-être. En cas de difficultés, les personnes isolées ont également 30 % de chances en moins d’obtenir de l’aide que les personnes non isolées. De plus, l’étude montre également qu’1 personne isolée sur 3 pas les moyens financiers de recevoir amis ou famille ce qui accentue l’isolement qu’elles subissent.
Cette enquête met également en lumière le faible engagement des personnes isolées dans des activités sportives ou sociales comme le bénévolat (76% des personnes isolées de font pas de sport) et leur faible communication via les réseaux sociaux (16% des personnes isolées communique au moins une fois par mois sur les réseaux sociaux contre 44% pour les personnes non isolées.)

Pour en savoir plus 

Sur le site de l'INSEE : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4205228